La règle du 80/20, oui mais…

la règle du 80-20

La règle du 80/20, ou principe de Pareto, stipule que 20% des causes produisent 80% des effets.

Elle est souvent citée comme un mantra de productivité et d’efficacité, et ce n’est pas un hasard si chez Kreski, notre service d’assistants à distance a vocation à permettre à nos clients de se concentrer sur leurs tâches les plus stratégiques, ces fameux 20%, en déléguant à leur assistant dédié leurs tâches à moindre valeur ajoutée (les 80%).

Pour autant, les choses ne sont pas aussi simples… car en se concentrant uniquement sur les 20% les plus productifs, nous risquons de négliger les 80% restants qui, même s’ils semblent moins stratégiques, peuvent jouer un rôle essentiel à long terme.

Petit tour d’horizon des pièges du 80/20 !

 

1/ Innovation et créativité :

L’histoire est bien connue : Steve Jobs consacrait une partie de son temps à explorer des domaines qui semblaient éloignés de ses priorités, et notamment la calligraphie. Or c’est de cette exploration qu’est née la typographie unique des premiers Macintosh, qui sera un facteur clé de leur succès.

C’est en effet souvent à la périphérie de votre domaine (et donc souvent à la jonction de plusieurs domaines) que naissent les innovations, rappelant l’effet de bordure en permaculture.

En restant concentré sur un périmètre trop ciblé, l’on risque de perdre en diversité, en brassage d’idées, de concepts ou de méthodes qui sont autant de richesses.

 

2/ Equilibre et durabilité :

En 2017, le Japon a introduit le concept de « work-life balance » après avoir constaté que la surconcentration sur les tâches principales menait à des burnouts massifs. Le gouvernement a ainsi encouragé les entreprises à valoriser les 80% de temps de travail moins intensif pour préserver la santé des employés et améliorer la productivité à long terme.

Alors, oui pour se concentrer sur les 20% stratégiques, mais pas pour en faire 5 fois plus !

Chez Kreski, l’intervention de nos assistants freelance permet souvent aux dirigeants qui s’appuient sur nous de « faire moins » et ainsi retrouver un meilleur équilibre, absolument nécessaire au maintien d’une bonne efficience sur le long terme.

 

3/ Croissance et développement :

Google encourage ses employés à consacrer 20% de leur temps à des projets personnels ou non prioritaires, et c’est grâce à cette démarche que sont nés des produits innovants comme Gmail ou AdSense.

De l’innovation directement issue de ces fameux 80% d’efforts moins directs mais potentiellement extrêmement fructueux à long terme.

C’est au demeurant exactement ce qui s’est passé chez Kreski : à mesure que les différentes entités du groupe EMEL ont grandi et que les managers avaient besoin de « staffer » leurs équipes, nous avons fait le choix de former des collaborateurs en interne et de leur offrir l’occasion d’évoluer vers des postes d’assistants opérationnels, de chargés de projet, de CSM, etc. plutôt que de recruter en externe. C’était infiniment plus chronophage que de recruter quelqu’un de déjà formé, obligeant les managers à consacrer une partie de leur temps à la formation et l’accompagnement de ces assistants, donc loin des 20% de leurs tâches les plus productives !

In fine, c’est du succès de cette expérience humaine qu’est née l’idée de proposer aux PME un service d’assistant administratif externalisé, qui n’aurait jamais vu le jour si nous nous étions consacrés exclusivement aux tâches les plus productives !

 

Repenser le 80/20

Vous l’aurez compris, si le principe de Pareto permet en effet d’identifier les leviers d’efficience de ce à quoi l’on consacre notre temps, l’appliquer de manière trop stricte revient à se priver de sources d’inspiration, de créativité, de sérénité, et donc d’impact !